La décoration comme déclencheur d'émotions et de partage dans un café.

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Inspirée de faits réels,

Co-écrit avec Marie Commarmond

Et me revoilà en France. Le «  repaysement » est rude. Il fait chaud aujourd’hui. J’ai besoin d’un peu d’air et d’un endroit au calme, loin de cette agitation citadine qui m’est oppressante.
En déambulant dans une rue calme derrière la grand-place, je tombe sur un café-librairie spécialisée dans le voyage ! Quelle chance ! Je m’y précipite et découvre un endroit frais et lumineux. De belles étagères en bois remplies de livres sur le voyage, le bien-être, l’écologie, les cultures… Une odeur de parfumée de thé et de pâtisseries m’attire vers le fond du magasin. Je découvre un charmant café sous une belle verrière. C’est calme, seulement quelques clients et une jeune serveuse au bar. Je m’y installe, en espérant qu’elle soit sympathique. 
Elle m’apporte la carte, toute souriante et heureuse d’avoir un client à servir. Instantanément, la carte me ravit. J’imagine les odeurs du jus de tamarin du marché de Sandaga au cœur de Dakar. Je suis transporté  dans de somptueuses contrées japonaises grâce au thé vert aux subtiles senteurs de fleurs de cerisiers. Je décide de m’évader dans la région du Pendjab, véritable trésor culturel du nord de l’Inde, en m’offrant un onctueux lassi à la mangue.

Je relève la tête à l’approche de la charmante serveuse et je remarque alors la magnifique fresque représentant la carte du monde sur le mur derrière le comptoir.

« J’aime beaucoup la décoration murale qu’il y a derrière vous, ça fait voyager. D’ailleurs je rentre tout juste du Bhoutan ! ». La serveuse, intriguée, m’avoue qu’elle ne connaît pas le Bhoutan. 
« C’est là au Nord-Est de l’Inde, entre le Népal qui est ici à l’Ouest et le Bangladesh, un peu au Sud », répondis-je en pointant la zone de la carte où se trouve ce tout petit pays. 
Et nous voilà partis… Elle m’écoute raconter cette escapade qui m’a particulièrement marqué. Je lui raconte tout un tas d’anecdotes, les coutumes, les croyances et les modes de vie de là-bas, à des années lumières de notre monde occidental. Je la vois rire et rêver de ce voyage grâce à moi. Nous nous évadons quelques instants, loin de la ville, loin du travail.

C’est l’heure pour moi de partir. Je salue la gentille serveuse chaleureusement, en jetant un dernier coup d’œil à la fresque pour m’en imprégner, et je m’en vais. Je garderai un beau souvenir de ce moment, et j’aime à croire qu’elle aussi !